Sur le pont : Sarah Douglas

L’Olympienne de Tokyo 2020 Sarah Douglas participera à l’épreuve-test en vue des Championnats du monde de 2023 cette semaine et a été membre de l’équipe canadienne de SailGP en août.

Conversation « Sur le pont » avec l’athlète de l’Ontario.

C’était ta première compétition de SailGP : comment ça s’est passé?
J’ai eu beaucoup de plaisir à ma première compétition de SailGP. Les athlètes et tous ceux impliqués au sein de l’équipe étaient très amicaux et accueillants. J’ai beaucoup appris pendant mon passage à Copenhague mais ma courbe d’apprentissage a quand même été très raide. Ce fut des courses difficiles pour nous mais l’équipe a retenu un bon nombre de points d’apprentissage pour la prochaine compétition et le reste de la saison.

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris?
La vitesse des bateaux et la prise de décision requise lorsque ça va si vite est incroyable. SailGP a des courses de 15 minutes et chaque décision est réalisée en une fraction de seconde. C’est très important d’avoir un bon départ!

Quel était ton rôle exactement en tant que membre d’équipage?

J’étais une stratégiste et à la position 6. La stratégiste a sa tête en dehors du bateau afin d’aider avant le départ, pour la stratégie de course en général et pour communiquer avec le reste de l’équipe quant à la situation du vent et les autres bateaux à travers le parcours.

Cela peut changer lorsqu’il y a un vent léger alors que seulement quatre navigateurs sont sur le bateau. Pour l’équipe canadienne, l’athlète féminine devient alors le « grinder » et est en charge de hisser les voiles, de gérer la voile de foc et d’aider avant le départ.

En dehors de l’eau, tous les athlètes mettent la main à la pâte. Tous les membres de l’équipe ont un rôle lorsqu’on amène et qu’on sort le bateau de l’eau et c’est véritablement un effort d’équipe sous les projecteurs.

Est-ce que tu t’étais pratiqué avant en F50?
C’était ma première fois en F50. J’ai été deux jours dans un simulateur et j’ai eu deux autres journées d’entraînement avant l’événement.

Est-ce que tu participeras à d’autres épreuves avec l’équipe canadienne de SailGP?
J’espère être plus impliquée avec l’équipe dans le futur tout en restant concentrée sur ma préparation olympique pour Paris 2024.

Comment est-ce que cette expérience avec l’équipe canadienne de SailGP t’aidera pour ta préparation olympique?

SailGP m’a déjà aidé dans ma route vers Paris. D’être avec des navigateurs professionnels et d’apprendre avec les meilleurs au monde, de pratiquer comment être devant les médias (ce que les athlètes doivent maîtriser à des compétitions majeures comme aux Jeux olympiques) et le niveau de voile professionnel requis pour compétitionner dans SailGP a et continuera d’améliorer comment je me prépare pour ma campagne olympique.

Après la compétition de Sail GP à Copenhague, je suis allée directement dans mon ILCA 6 et j’ai vu une amélioration immédiate dans mon bateau et quant à ma prise de conscience constante tout au long de la course.

Ta dernière compétition en ILCA 6 était à la Coupe du monde de World Sailing en juin. Y a-t-il une raison pour laquelle tu n’as pas compétitionné au cours des derniers mois?
Nous avons eu un été bizarre cette année avec aucune compétition majeure en juillet ou en août. Nos événements majeurs sont au printemps et à l’automne 2022.

Qu’as-tu fait en termes d’entraînement cet été?
Avec aucune compétition cet été, c’était bien de pouvoir maximiser notre temps à s’entraîner au site des Jeux olympiques de 2024. Le temps à Marseille est crucial afin d’apprendre les sortes de vent, les conditions et d’être confortable dans la ville.

Tu t’es entraîné aux sites des compétitions des Championnats du monde de 2023 et des Jeux olympiques de 2024. À quel point ceci est important pour ta préparation pour ces deux compétitions?

C’est toujours important de passer du temps à différents endroits avant les compétitions. Les Championnats du monde de 2023 sont notre première opportunité pour nous qualifier pour les Jeux olympiques et est un événement majeur. Il y a un fort courant relié aux marées, quelque chose dont je ne suis pas très familière. Ça été bien de passer du temps là-bas et de comprendre cela aura un impact sur nos courses.

Mon programme complet est établi pour m’assurer d’être à mon meilleur aux Jeux olympiques de 2024.

Dans ton dernier bulletin électronique, tu as mentionné que tu devais composer avec des douleurs à la hanche. Comment vas-tu?
Les blessures font partie de la carrière de chaque athlète et j’ai une petite déchirure du labrum dans ma hanche. Heureusement, c’est assez petit pour que je ne nécessite pas de chirurgie mais c’est important de le savoir et de bâtir la force de ma hanche afin de prévenir de futures blessures. Je suis chanceuse d’avoir une équipe incroyable autour de moi qui m’a aidé à passer à travers cette blessure et qui me rend plus forte alors que c’est derrière nous.

As-tu des craintes par rapport à cette situation?
Il y avait une crainte que je nécessite une chirurgie et j’aurais manqué beaucoup de temps d’entraînement, mais je suis heureuse que l’on ait pu voir le tout assez tôt et que mon équipe avait un bon plan.

Qu’est-ce qui s’en vient pour toi au cours des prochains mois?
Les prochains mois seront occupés pour moi. Les Championnats du monde en ILCA 6 auront lieu au Texas en octobre. C’est mon événement principal et nous nous sommes préparés pour cela pendant tout l’été. Ma dernière compétition de la saison sera les Championnats européens seniors à Hyères, en France, en novembre. Par la suite, je prendrai une pause bien méritée afin de revenir à mon sommet pour la nouvelle année.