À quelques mois du début de la première saison de l’équipe canadienne de SailGP, Phil Robertson a été nommé le pilote de la formation. Conversation « Sur le pont » avec le navigateur de la Nouvelle-Zélande.
Félicitations pour votre nomination comme pilote pour l’équipe canadienne de SailGP! Comment vous sentez-vous de mener l’équipe du Canada?
Je suis très excité de mener cette équipe. J’ai passé les deux dernières saisons de SailGP à bâtir des équipes de zéro, mais celle-ci m’excite le plus. Il y a une réelle opportunité pour cette équipe d’avoir un gros impact sur le développement de la voile au Canada et nous travaillerons très fort pour en faire un succès.
Comment avez-vous commencé la voile?
J’ai débuté la voile lorsque j’était petit. Tout d’abord, avec ma famille dans des bateaux que mon père avait construits. Ça allumé ma passion et j’ai commencé à courser au niveau compétitif autour de l’âge de 10 ans. Remporter le World Match Racing Championships en 2016 est mon titre le plus cher. C’était l’accomplissement d’un objectif à long terme et de plusieurs années de grand travail. Le parcours que nous avons traversé ensemble avait atteint son plein potentiel au bon moment, ce qui est toujours satisfaisant. C’était le début de plusieurs grandes victoires et une que je n’oublierai jamais.
Quel est votre objectif dans cette première année avec l’équipe canadienne?
Tout d’abord, c’est un projet qui est tellement plus gros que ce qui peut être vu de l’extérieur. Un grand travail sur le terrain a déjà été fait afin d’amener cette équipe à ce niveau et une fondation solide a été mise en place. Du côté de la voile, à partir de maintenant nous devons faire beaucoup d’apprentissage et de développement d’habiletés. De façon réaliste, nous ne pouvons mettre la barre trop haute pour les premiers événements, mais je vais pousser fort afin de s’assurer que nous serons compétitifs le plus rapidement que possible. Être compétitif est le premier objectif et nous réévaluerons par la suite.
Pour ceux qui ne connaissent pas les règlements de SailGP, les équipes ne sont pas entièrement composées d’athlètes de leur pays. Les règlements sur la nationalité sont en place afin d’avoir des courses les plus justes que possible et être les plus compétitives. Quel est votre plan quant à l’équipe canadienne et quand en saurons-nous davantage quant aux autres membres de cette équipe?
Notre objectif est d’avoir une équipe canadienne qui représente le Canada à SailGP. Nous voulons être une équipe nationale, alors nous travaillons fort pour perfectionner les habiletés des Canadiens qui pourront naviguer ces bateaux au niveau compétitif. La sécurité est une grande préoccupation avec ces bateaux et c’est toujours au premier plan dans nos esprits. Nous serons intelligents à ce sujet et nous essaierons d’avoir une combinaison d’expérience et d’ardeur avec l’équipe élargie et bâtir à partir de là. Nous sommes bien avancés avec les essais et l’entraînement des Canadiens, mais nous sommes encore à quelques mois de l’annonce de notre équipe de voile.
Que recherchez-vous pour vos membres d’équipage?
Les rôles à bord nécessitent tous différentes habiletés et expériences. Nous recherchons des gens avec de l’expérience en foiling et en bateaux de haute performance pour prendre les commandes en course, en gestion des voiles et en rôle de pilote, ainsi que des athlètes gros, lourds et forts pour les positions de « grinder » à bord. C’est la base et puis nous regarderons ensuite les personnalités, caractères et autres habiletés jumelées puisque nous nous concentrons beaucoup et avec force à construire une grande équipe.
Que croyez-vous que vous allez le plus aimer de compétitionner en voile pour le Canada?
J’ai très hâte de mener cette équipe pour le Canada. Je vais aimer les défis de développer les navigateurs canadiens afin qu’ils soient compétitifs contre les meilleurs au monde. Cela me motive et je suis convaincu que ça inspirera tous les navigateurs canadiens à faire la même chose.
Avez-vous eu la chance de goûter à de la nourriture canadienne lors de votre récente visite à Montréal?
La poutine! C’était lourd.
Est-ce que vous aimez jouer au hockey? Lacrosse? Faire de la voile sur glace?
J’aimerais jouer au hockey sur glace, mais je ne peux pas m’arrêter lorsque je patine. D’essayer la voile sur glace est l’un de mes rêves. Je magasine pour un bateau et j’attends la chance d’aller sur la glace.
Quelle est votre équipe favorite de hockey?
Tre Kroner, l’équipe nationale de la Suède, principalement parce que j’ai vécu en Suède et qu’elle est assez bonne. Mais j’imagine que mon choix d’équipe de hockey pourrait changer assez rapidement toutefois…
Pouvez-vous penser à deux similitudes entre la Nouvelle-Zélande et le Canada?
La culture et la nature. Je pense vraiment que les cultures sont assez semblables et que nous nous conduisons d’une manière similaire. Les deux pays ont beaucoup de zones naturelles non touchées dont les Canadiens et les Kiwis qui ont des styles de vie actifs profitent et utilisent.
Qu’est-ce qui s’en vient pour vous?
La première chose sur la liste est de conclure la saison 2 de SailGP avec l’équipe de l’Espagne et de s’assurer de terminer en force le mois prochain lors de la grande finale à San Francisco. Puis, par la suite, nous serons à toute vapeur dans les essais, l’entraînement et d’optimiser les habiletés de notre équipe de voile pour notre grand début. Ce sera excitant, c’est certain!