Sur le pont : Mariah Millen

Mariah Millen a participé à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo l’été dernier et vient de prendre part à Coupe Canada et au Rolex New York Yacht Club Invitation Cup 2021 avec l’équipe du RCYC. Discussion « Sur le pont » avec l’athlète de Toronto.

Comment a été ton expérience à tes premiers Jeux olympiques?
Certains d’entre vous peuvent ou non le savoir, mais j’ai été très malade tout juste avant de compétitionner au Japon. C’était très dévastateur à ce moment et ce n’était pas tout à fait comment je voyais le tout lorsque je rêvais d’aller aux Jeux olympiques. J’étais déterminée à ce que cet obstacle ne ralentisse pas notre équipe et je suis super fière à quel point nous sommes restées fortes pendant toute cette expérience.

Qu’as-tu fait une fois de retour de Tokyo 2020?
Mis à part de prendre du repos et de relaxer avec des amis et la famille et de profiter de l’été, j’ai commencé à naviguer sur plusieurs types de voile au RCYC. J’ai beaucoup de difficulté à rester à ne rien faire, alors c’était amusant de participer aux courses du club, de participer et de m’entraîner en IC37!

Tu as eu l’opportunité de compétitionner à Coupe Canada et au Rolex New York Yacht Club Invitation Cup 2021 avec ton père John. Comment s’est présentée cette opportunité?
En grandissant au RCYC, il y avait plusieurs opportunités pour moi de naviguer avec des membres anciens et actuels de l’équipe du RCYC. Terry (McLaughlin) par exemple naviguait toujours avec mon père alors j’étais occasionnellement invitée à y participer. J’ai assisté au NYYC Invitational Cup en tant que spectatrice une ou deux fois alors que mon père y a compétitionné à six reprises. Lorsque la régate a changé pour la classe IC37 ainsi que le règlement pour inclure deux femmes, j’étais enthousiaste de faire partie de l’équipe à côté de mon père. Après avoir coursé en 2019, l’équipe avait une bonne dynamique et, après plusieurs sélections de membres de l’équipe lors des printemps et étés de 2020/2021, j’ai été sélectionnée pour faire partie de la Canada Cup et de ma deuxième Rolex New York Yacht Club Invitation Cup.

Tu as fait la transition de 49er FX au Melges IC37 (Canada Cup et Rolex New York Yacht Club Invitational Cup). Comment ça s’est passé?
La transition ne s’est pas trop mal passée puisque j’ai navigué sur des gros bateaux dans mes temps libres dans le passé. Tout ce qui se passe en IC37 est une plus grosse version de ce qui se déroule en 49er FX. Mon plus grand objectif lorsque je navigue en IC37 est d’apprendre le plus que possible pour que je puisse l’appliquer dans mes propres courses de voile.

Aussi, je me suis assurée de me souvenir de fermer le cabestan et ce, dans le sens des aiguilles d’une montre haha!

Quelles sont les plus grosses différences entre le 49er FX et le IC37?
Les bateaux sont évidemment très différents. Sur le 49er FX, je suis responsable pour la moitié du travail. Mais sur un bateau à quillard comme le IC37, il y a 8-9 personnes qui se séparent les tâches. Tout en compétitionnant en IC37, j’ai pu centraliser mon attention sur fermer la voile principale et d’autres tâches sans me soucier des autres voiles. C’est super de travailler avec un groupe de gens talentueux puisque c’est une bonne opportunité d’apprentissage et vous pouvez faire confiance à vos coéquipiers pour qu’ils fassent leur travail au meilleur de leurs habiletés.

Qu’as-tu appris de ces expériences en IC37 que tu peux amener en 49er FX?
Le gagnant d’une course de voilier est celui qui fait le moins d’erreur. L’expérience y est un gros facteur. D’être sur d’autres bateaux et de compétitionner avec d’autres navigateurs talentueux m’aident à développer mes habiletés qui, ultimement, feront de moi une meilleure navigatrice en 49er FX.

Comment c’était de compétitionner avec des navigateurs expérimentés comme ton père et le médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 1984 Terry McLaughlin?
À chaque fois que j’ai la chance de naviguer avec des légendes de la voile canadienne telles que Terry McLaughlin, Sandy Andrews, Frank McLaughlin et mon père John Millen, j’essaie d’apprendre le plus que je peux. Ces gens ont tellement d’expérience. Si je peux apprendre une ou deux choses d’eux à chaque jour dans l’eau en leur compagnie, j’avance.

Est-ce que c’était la première fois que tu compétitionnais en compagnie de ton père John?
J’ai eu le plaisir de compétitionner avec mon père tout au long de mon enfance. Je me souviens qu’il m’amenait au Club Ideal 18s au RCYC et que nous coursions ensemble. J’étais beaucoup trop jeune pour savoir ce que je faisais, mais il me mettait à la barre et me disais où aller. Maintenant, c’est un plaisir supplémentaire avec lui puisque nous pouvons travailler ensemble afin d’être le plus rapide que possible.

Comment était cette expérience fille-père dans une compétition?
J’aime compétitionner avec mon père. Il a tellement de connaissance à partager et il est tellement un coéquipier positif. Les gens l’appellent le gourou du vent et il est incroyablement bon à prédire ce que le vent fera!

Qu’est-ce qui s’en vient pour Mariah Millen?
Ali (ten Hove) et moi travaillons sur notre horaire en vue du cycle pour Paris 2024. Nous avons pris du temps pour relaxer et pour planifier ce qui s’en vient. Nous faisons quelques changements et nous avons hâte que toutes les pièces du casse-tête viennent ensemble!