Sur le pont : Ken Dool

Ken Dool a participé à ses huitièmes Jeux olympiques à Tokyo. Discussion « Sur le pont » avec l’entraîneur de performance national de Voile Canada lors de cette Semaine nationale des entraîneurs.

Vous avez participé à huit Jeux olympiques et à une édition des Jeux paralympiques. Quel est votre meilleur souvenir?
Il y a tellement de bons souvenirs que c’est difficile d’un sélectionner un seul. Parmi mes meilleurs souvenirs figurent de voir des navigateurs canadiens recevoir leurs médailles reconnaissant leurs réalisations incroyables, chaque cérémonie de fermeture auxquelles j’ai eu le privilège de participer – les cérémonies de fermeture sont relaxants et sont une belle opportunité pour marcher côte à côte avec des athlètes et des entraîneurs de plusieurs pays – et le dernier, et non le moindre, mes premières cérémonies d’ouverture. D’avoir cette première opportunité dans cet environnement est quelque chose dont je me souviendrai toujours profondément.

Quelle a été votre situation la plus stressante?
La mesure d’équipement à la suite de la première journée de compétition aux Jeux olympiques de 1992 à Barcelone, une vérification de routine qui a été très coûteuse pour l’équipe impliquée et qui a résulté en une disqualification pour une veste de sauvetage manquante. Un de ces souvenirs qui m’ont hanté pendant longtemps.

Vous avez entraîné la voile pendant plus de 30 ans. Quelles sont les différences concernant l’entraînement de voile maintenant comparativement à quand vous avez débuté?
En un mot : la technologie, allant de la simplicité et du pouvoir des téléphones cellulaires jusqu’à la vaste gamme des outils d’analyse de données qui sont maintenant disponibles.

En tant qu’entraîneur national de performance, qu’est-ce que les instructeurs/entraîneurs devraient le plus mettre l’accent avec les enfants?
S’amuser —> L’amour du sport!
Lorsque l’on considère les Jeux olympiques, vous devez accorder une grosse valeur au mot « Jeux ». Oui, ce sont les Jeux olympiques et, pour plusieurs, le sommet de la compétition, mais c’est toujours un « jeu » : aime-le, profites-en et joue le jeu.

Qu’aimez-vous le plus de la voile?
La liberté que ça procure à tout le monde, que ce soit un athlète paralympique ou olympique, ou un navigateur de croisière. En bout de ligne, ce n’est que vous et votre bateau/planche qui vous vous battez contre la nature, avec vos semblables.

Qu’est-ce qui vous garde si passionné après 40 ans en tant qu’entraineur?
Ma passion a été menée pendant des années par l’objectif d’entendre l’hymne national canadien jouer lors d’une cérémonie des médailles, reconnaissant un Canadien comme étant champion. Mis à part le côté seulement compétitif, c’est l’objectif d’apprendre quelque chose de nouveau à chaque jour au sujet de votre sport, des athlètes et les entraîneurs et d’essayer de trouver les éléments qui amèneront le succès. Non seulement un succès en termes de résultat, mais un succès en termes de vraiment aimer votre sport et tout ce qu’il a à offrir.

Quel est votre pays favori pour aller faire de la voile et pourquoi?
Le Canada! Nous avons quelques-uns des plus beaux endroits pour faire de la voile à travers le monde, quelques-uns qui sont bien connus et d’autres qui sont des joyaux cachés dans nos provinces. Le « pourquoi » est plus difficile. C’est une combinaison de la vue offerte à partir de l’eau, de la liberté de vous dépasser contre la nature, l’adrénaline de maximiser le potentiel de n’importe quel bateau dans lequel vous naviguer lors de cette journée.

Que diriez-vous aux enfants qui visent à participer aux Jeux olympiques?
Profitez du processus, vivez au maximum chaque journée de votre parcours, soyez patients alors que la voile est un projet d’une vie, et établissez votre objectif à un haut niveau. Pourchassez-le avec un engagement à tout donner, mais, plus que tout, profitez du parcours et ayez du plaisir tout au long de celui-ci.

Combien de jours par année est-ce que vous entraînez loin de chez-vous?
Ça dépend des années, mais en moyenne, je suis sur la route environ 160 jours par années et j’ai le privilège de pouvoir appeler Kingston ma maison, ce qui ajoute plusieurs journées d’entraînement « à la maison ».

Comment voyez-vous les Jeux olympiques de 2024?
Comme à tous les Jeux olympiques, la perspective de compétitionner contre les meilleurs au monde est le point ultime de plusieurs années d’entraînement et la compétition est excitante. Paris procurera de belles installations pour les Jeux et Marseille sera un environnement incroyable pour les compétitions de voile.

L’équipe canadienne a des athlètes qui ont démontré leur capacité par leurs performances et certains d’entre eux sont en montée au niveau de leur trajectoire de performance. Une chose dont nous pouvons être certain est que chaque effort sera fait pour performer au meilleur de nos habiletés avec l’idée du podium à la portée des meilleurs athlètes.