Sur le pont : John Millen

Au cours de l’été dernier, John Millen a vu sa fille Mariah représenter le Canada à ses premiers Jeux olympiques, en plus de compétitionner à ses côtés lors de son retour au pays lors de la Coupe Canada et de la Coupe invitation Rolex New York Yacht Club 2021. Discussion « Sur le pont » avec le navigateur de Toronto.

À quel point êtes-vous fier de Mariah?
J’étais très content de voir Mariah et Ali réaliser leur but de représenter le Canada aux Jeux olympiques. La regarder prendre son rôle et ses responsabilités ainsi que son engagement en voile m’a rendu fier, mais également très reconnaissant que tout a aussi bien tourné. Son frère a également connu beaucoup de succès en voile et dans sa carrière et c’était encourageant de la voir connaître du succès, spécialement étant donné les circonstances qui ont mené à ce qu’Ali et Mariah fassent équipe pour faire face aux défis et les hauts et les bas de leur campagne.

Malheureusement, en raison de la pandémie, vous n’avez pu la voir compétitionner à Tokyo. Comment avez-vous suivi ses performances du Canada?
De mon expérience précédente aux Jeux olympiques, je m’inquiétais que ma présence lors des Jeux soit une distraction pour elle. Je n’étais donc pas totalement déçu de ne pas être au Japon pendant les compétitions. De plus, étant donné la grande qualité de couverture de la voile, j’étais content d’avoir une meilleure vue des courses sur ma télévision ou en ligne. Je suis resté debout tard et j’ai vu la voile par le biais de CBC et des médias australiens ainsi que l’outil de suivi graphique.

Est-ce que Mariah vous a demandé des conseils avant de participer à ses premiers Jeux olympiques?
J’ai eu l’opportunité de faire de la voile avec Mariah lors de ses entraînements avant les Jeux et c’était le meilleur moment pour discuter. Comme père, c’était difficile de ne pas partager mes expériences avec elle ou de lui donner mon opinion sur ce à quoi s’attendre, quoi surveiller, et l’aider à se sentir plus préparé mentalement et confortable.

Comment Mariah vous ressemble?
Je dirais que nous sommes tous les deux assez athlétiques et compétitifs. Nous sommes prêts à travailler dur pour être de meilleurs navigateurs. De plus, nous avons tendance à trouver un équilibre entre l’intensité et d’aller naviguer pour le plaisir, et nous pouvons gérer l’adversité et la pression ce qui nous permet de bien aller avec des coéquipiers intenses et compétitifs.

Comment Mariah est différent de vous?
Ce serait probablement plus facile pour son frère ou sa mère de répondre, mais je dirais que c’est typique des différences père-fille et les différences reliées à l’âge.

Comment cette opportunité de compétitionner ensemble à Coupe Canada et à la Coupe invitation Rolex New York Yacht Club 2021 est arrivée?
J’ai été membre de l’équipe qui a représenté le RCYC lors de chaque régate précédente du NYYC et au sein des équipes gagnantes lors des Coupes Canada précédentes. Chaque course était naviguée dans des voiliers IC37 identiques dont les règlements de la classe nécessitent deux personnes du sexe opposé à bord. Les hautes habiletés de voile de Mariah en ont fait un choix naturel pour faire partie de l’équipage.

Comment était cette expérience fille-père en compétition?
C’était très amusant et satisfaisant et ce, de plusieurs façons. La Coupe Canada a une incroyable histoire de plus de 100 ans et c’était très spécial de faire partie de l’équipe qui l’a remporté. Le NYYC a organisé un événement si fantastique et, lors de la régate, on se sentait comme des Championnats du monde des clubs de yacht avec de très fortes équipes de partout au monde. Dans chaque cas, l’opportunité de compétitionner avec ma fille a rendu l’expérience encore meilleure. Je ne pouvais que rire pendant la compétition lorsque nous faisions le même commentaire au sujet du vent au même moment et ce, des deux bords du bateau.

À quelle fréquence faites-vous de la voile avec Mariah?
Je suis très chanceux de naviguer souvent avec Mariah et son frère Liam sur des bateaux comme le IC37 et le J105 et des bateaux sur glace et maintenant, le wingfoiling (je n’ai pas encore maîtrisé le foiling). C’est toujours plaisant et je suis reconnaissant qu’ils aient développé la même amour pour le sport que moi, et qui m’a permis de passer plus de temps avec eux. C’est aussi très satisfaisant pour moi de les voir tous les deux développer leurs habiletés et devenir de si bons navigateurs.

Que faites-vous maintenant dans la vie?
Je travaille pour le Ministère du Développement économique, de la Création d’emplois et du Commerce de l’Ontario. Je travaille Spécifiquement avec les industries afin de supporter de nouveaux investissements dans la province.

Allez-vous souvent en voilier?
Je suis très chanceux de naviguer avec de bonnes personnes et d’avoir du plaisir sur les bateaux, alors, aussi souvent que je le peux! 🙂