Jean-Sébastien Chénier Proteau a été nommé chef de la direction de l’équipe canadienne de SailGP. Discussion « Sur le pont » avec le leader de Montréal qui amène son expérience à travailler avec des équipes professionnelles telles que l’équipe chinoise de SailGP, Dongfeng Racing pour la course autour du monde Volvo Ocean Race et son plus récent rôle comme directeur exécutif de Spindrift.
Félicitations pour votre nomination! Comment a commencé votre carrière en voile internationale?
Je suis de Montréal, j’ai vécu sur la Rive-Sud pendant presque toute ma jeunesse ce qui m’a mené à débuter ma carrière en voile professionnelle. J’ai commencé à travailler avec Ellen MacArthur sur le trimaran B&Q/Castorama alors que je terminais mes études en génie à l’École polytechnique de Montréal et mon cousin Bruno Dubois m’a introduit à la voile. Après avoir travaillé avec Ellen, j’ai passé cinq années avec le projet Oman Sail avant de joindre l’équipe Groupama Team France pour la 35e édition de l’America’s Cup aux Bermudes. J’ai ensuite rejoint l’équipe Dongfeng Race Team pour l’édition 2017-2018 de la Volvo Ocean Race en tant que chef des opérations. Depuis ce temps, j’ai travaillé avec l’équipe chinoise de SailGP puis, au cours des deux dernières années, j’étais le directeur exécutif de Spindrift, l’équipe de voile professionnelle menée par Dona Bertarelli et Yann Guichard.
En tant que prochain chef de la direction de l’équipe canadienne de SailGP, quels seront les points les plus importants sur lesquelles vous vous concentrerez?
Une des premières et plus importantes tâches est de bâtir l’équipe, c’est la clé. Nous devons arriver aux Bermudes avec la meilleure chance possible de bien performer et nous avons une équipe solide pour réaliser cela. Je faisais partie de SailGP dans ses débuts, alors que j’ai travaillé avec Phil Robertson et l’équipe de la Chine lors de la première saison, et j’ai donc une bonne compréhension de la ligue et ce que ça prend pour construire une équipe à partir de la base. L’équipe canadienne de SailGP est également une opportunité incroyable pour des partenaires commerciaux d’être impliqués dans la première équipe de voile professionnelle au Canada et de façonner le futur de la voile pour la prochaine génération. Nous travaillons également à amener des partenaires et fournisseurs à bord au cours des prochains mois.
Qu’est-ce que ce nouveau rôle signifie pour vous?
Rejoindre Fred (Pye) et l’équipe canadienne de SailGP me donne l’opportunité de représenter mon pays. J’ai travaillé dans l’industrie pour près de deux décennies et d’avoir la chance de finalement porter la feuille d’érable est un grand honneur que je ne m’attendais pas.
Qu’est-ce que l’équipe canadienne de SailGP signifie pour le Canada?
C’est une opportunité incroyable pour le Canada de prendre sa place en voile internationale au niveau mondial. SailGP est la propriété sportive et de divertissement la plus compétitive en place et ce sera incroyable pour les Canadiens de pouvoir suivre les progrès de l’équipe alors que nous compétitionnerons dans chaque événement autour du monde à compter du mois de mai. C’est également une opportunité pour plus de gens d’apprendre et de s’impliquer dans la voile. Notre but est d’inspirer une nouvelle génération d’athlètes.
Quel genre de bateau sera utilisé?
Le F50 est le catamaran monotype à la pointe de la technologie qui sera utilisé par toutes les équipes de SailGP. Apogée de 10 années de développement en haute performance, en foiling, et en courses en multicoques, le F50 était le premier bateau à atteindre les 92,6 km/h (50 nœuds/57,5 milles à l’heure) lors d’une course et pourrait rejoindre une vitesse optimale de plus de 96,6 km/h (52,2 nœuds/60 milles à l’heure).
Combien de membres d’équipe recherchez-vous?
Notre équipe de voile comprendra dix hommes et femmes et nous faisons des essais des navigateurs les plus talentueux à travers le pays présentement au Portugal et au simulateur Artemis Technologies en Irlande du Nord.
Quand en saura-t-on davantage sur les membres de l’équipe?
Nous révèlerons l’équipe pour le premier événement de la saison 3 aux Bermudes quelques semaines avant celui-ci! Restez aux aguets!
Quel est le but de l’équipe canadienne de SailGP pour sa première saison?
Nous voulons évidemment être compétitif et gagner le respect des autres équipes, sur et hors de l’eau. C’est une priorité. En même temps, nous voulons inspirer une nouvelle génération complète de navigateurs dans ce pays. Ceux qui n’ont pas eu une chance d’être exposée à ce sport incroyable de la voile, et ces athlètes exceptionnels qui, jusqu’ici, non pas eu une opportunité professionnelle à suivre au Canada. Avec Phil (Robertson) à la barre, je pense qu’on peut s’attendre à de bons résultats et même potentiellement à des feux d’artifices!
Nous comprenons que SailGP et l’équipe canadienne de SailGP explorent des endroits pour de la voile côtière et bons pour les amateurs à travers le pays afin d’amener le tout premier événement SailGP au Canada. Avez-vous des détails sur ceci ou pouvez-vous nous dire les endroits considérés par SailGP?
Le processus de demande de propositions pour la saison 4 de SailGP vient de commencer et nous sommes optimistes que les sept villes qui ont démontré leur intérêt à présenter un événement de SailGP formaliseront leur candidature au cours des prochains mois. Être l’hôte d’un événement de SailGP est une grande opportunité et nous espérons réellement que nous aurons un événement au Canada en 2024. Présenter une compétition au Canada est un élément-clé dans notre stratégie et il n’y a pas de meilleurs moyens d’avoir le pays derrière l’équipe que de courser dans l’une de nos incroyables villes.