L’ancien entraîneur olympique et paralympique canadien Brian Todd a été intronisé au Temple de la renommée du sport de la Nouvelle-Écosse le samedi 20 novembre. Discussion « Sur le pont » avec l’entraîneur d’Halifax qui partage toujours ses connaissances à travers le pays depuis plus de 50 ans.
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Félicitations pour votre intronisation au Temple de la renommée des sports de la Nouvelle-Écosse. Comment vous sentez-vous?
C’est réellement un honneur, spécialement avec la liste de gens qui y est déjà. Il y a un groupe très talentueux et beaucoup de bonnes personnes qui ont été des gestionnaires d’équipes et des entraîneurs, en plus d’athlètes en voile comme Sandy MacMillan, Andreas Josenhans, Glen Dexter, les champions du monde en 470 Judy Lugar et Morag MacLean. C’est tout un honneur!
Quel est le plus gros héritage que vous croyez laisser au sport et à la voile en Nouvelle-Écosse?
Je ne sais pas si c’est un héritage. J’ai été impliqué de plusieurs façons, non seulement comme entraîneur et athlète, mais également comme agent de course. J’ai géré la course d’un type de bateau au Chester Race Week pour plusieurs années, en plus de l’événement en tant que tel pendant une ou deux années. Je ne sais pas quel serait mon héritage. C’est seulement viser la perfection. J’imagine que j’ai également développé beaucoup de programmes qui ont amené les athlètes à un niveau plus haut que peut-être nous étions habitués, ou que les programmes existants allaient les mener. Et j’imagine que je voulais des performances supérieures des athlètes, et ceux-ci ont livrés. Ce qui est toujours une bonne chose, n’est-ce pas?
Vous étiez le directeur technique de Sail Nova Scotia de 1991 à 1999. Que vous souvenez-vous le plus de cette période?
Dans cette période, j’ai eu beaucoup d’opportunités, en raison de ma position à Sail Nova Scotia, de mettre en branle des programmes avec le Atlantic Sports Centre. Ken Bagnell a beaucoup aidé pour tenter de s’assurer que la voile était bien représentée dans le centre sportif et dans le réseau sportif développé tout au long de cette période parce que nous avons créé de grands navigateurs des niveaux national et international. Cet héritage se poursuit aujourd’hui. Lisa Ross, qui était l’une de mes athlètes pendant ce temps, travaille maintenant à Voile Canada comme l’une des entraîneures de développement. Donc, j’imagine qu’un héritage est un héritage. Mais pendant ce temps, j’ai également entraîné et travaillé avec des équipes nationales dans les classes Laser, 470 et Europe. Ce que j’aime faire en voile est seulement de créer un environnement visant le succès et les athlètes font ensuite le travail!
Vous avez également entraîné aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984?
Oui, j’y ai entrainé la planche à voile. C’était la première fois que ce sport était aux Jeux olympiques comme sport à médailles. C’était dans la classe Windglider. Parallèlement, en même temps, il y avait une autre compétition pour les Olympiques qui se déroulaient à Los Angeles, qui était la classe Windsurfer (le nom de la marque) et qui était une épreuve en démonstration. Le niveau était aussi très bon. Ceci satisfaisait Windsurfer qui était propriétaire des droits sur le nom, alors que Windglider ne pouvait pas l’utiliser en Amérique du Nord en raison de problèmes de brevet. Ironiquement, le sport est maintenant appelé « windsurfer » depuis que le brevet a expiré.
Avez-vous entraîné Karen Morch à sa médaille d’or en 1984?
Elle était dans le sport en démonstration. Ce n’était pas un événement inférieur et elle était de loin la meilleure au monde à ce moment, mais nous étions dans différentes parties à Los Angeles. Je travaillais plus spécifiquement avec les hommes parce que la course des médailles n’était pas ouverte aux femmes à ce moment, mais j’ai eu quelques femmes au sein de l’équipe. J’ai également entraîné la planche à voile aux Jeux panaméricains de 1987. Rich Myerscough a remporté une médaille de bronze. Caroll-Ann Alie y était également et elle a terminé au pied du podium.
Quel est votre meilleur souvenir aux Jeux olympiques?C’était il y a longtemps, mais je crois que ce sont tous les succès de l’équipe canadienne en 1984. Cette année-là a été assez significative avec des médailles en classes Finn, Flying Dutchman et Soling. C’était donc très mémorable.
J’ai également travaillé avec Danielle Dubé qui a participé aux Jeux olympiques de 2012 à Londres en Laser Radial. Je n’ai pas pu y aller en raison de la distribution des accréditations pour les entraîneurs qui avaient été données pour les autres classes, mais ça été incroyable de travailler avec elle et de l’entraîner. Elle a travaillé tellement dur et elle était une grande compétitrice. Elle n’était pas la favorite pour la place pour les Jeux de 2012 mais grâce à son grand travail et sa détermination, ainsi que ses résultats internationaux, elle a mérité sa place. C’était un autre fait saillant!
Vous étiez également le gestionnaire et l’entraîneur en chef de l’équipe canadienne de voile aux Jeux paralympiques de 2008 et 2012. Quel est votre meilleur souvenir de ces Jeux?
C’était excitant d’être en Chine en 2008. L’événement au complet était incroyable. Puis, en 2012, toujours à Londres, c’était également un événement incroyable. Il y avait beaucoup de moments excitants avec les athlètes. La médaille d’or de Paul Tingley en Chine a été récoltée à la suite d’une course absolument spectaculaire de sa part. Il a fait tout ce qu’un bon athlète devrait faire pour remporter cette médaille. Il a mérité chaque pièce de celle-ci. Stacie Louttit et John McRoberts ont remporté le bronze dans la classe Skud 18 à Pékin. C’était donc une bonne récolte de médaille pour le Canada.
Qui est le meilleur athlète que vous avez jamais entraîné?
Wow, ils étaient tous grands! Évidemment, celui qui a eu le plus de succès était Paul Tingley. Est-ce qu’ils étaient tous d’accord avec ce que je faisais dans ce temps et tout le temps? Probablement non. Mais ils ont réalisé le travail et c’était la chose la plus importante.
Vous avez entraîné dans différentes classes. Laquelle avez-vous le plus aimé?
J’ai eu beaucoup de plaisir à entraîner et à travailler avec les classes paralympiques, ça c’est certain. Au niveau olympique, ce serait en Laser parce que je comprenais comment le bateau devait être navigué pour la compétition et au niveau international et j’ai compris la dynamique de comment le bateau devait aller dans l’eau, comment il planait à certains moments et non à d’autres et ainsi de suite. Donc, travailler avec la classe Laser était un vrai plaisir. J’ai été sur le comité qui a pu obtenir les Championnats du monde en Laser de 2009 à St. Margaret’s Bay. Le parcours vers l’événement a été très excitant, alors que nous avons développé la classe de navigateurs canadiens en Laser vers un groupe de classe mondiale.
Et vous avez également entraîné à travers le pays?
Oui, j’ai tenu des camps dans chaque province à un moment ou à un autre. Parce qu’il y avait un group fort à Victoria, j’y allais jusqu’à cinq fois par année pour travailler avec les athlètes, les entraîneurs et le centre sportif.
Vous entraîné également le ski alpin pendant l’hiver. Qu’aimez-vous le plus de ce sport?
Comme la voile, le ski est plaisant. Vous devez être bon techniquement pour le faire correctement, ça présente toujours un défi, en plus de prendre place pendant l’hiver ce qui marie bien le sport avec la voile.
Que vous souvenez-vous le plus de toutes ces années à entraîner?
Je pense toujours à ces gens et ces endroits que j’ai entraîné. J’ai eu une vie grandement privilégiée pour laquelle je peux remercier ma femme Nancy et mes garçons Peter et Michael pour m’avoir supporté pendant ces soirées qui finissaient tard, les jours partis, tout en réussissant à travailler en famille.
Est-ce que vous faites toujours de la voile?
Oui, à chaque opportunité que j’ai, je vais courser sur un Etchells avec Robert Stevens les mercredis soirs au Royal Nova Scotia Yacht Squadron et souvent les mardis et les jeudis en classe Bluenose au Chester Yacht Club. En fait, le jour après l’intronisation au Temple de la renommée des sports de la Nouvelle-Écosse, je suis parti en voilier sur un bateau d’un ami de Tenerife dans les Iles Canaries jusqu’à Antigua dans les Caraïbes.