Ali ten Hove et Mariah Millen ont récemment passé une semaine à s’entrainer au site de voile des Jeux olympiques de 2024 à Marseille, en France. Discussion « Sur le pont » avec les athlètes de l’Ontario.
À quel point ce camp d’entraînement à Marseille était important pour votre préparation?
Ali : Dans le sport de la voile, il est important de commencer à connaître votre site. Chaque endroit où nous naviguons a des vents différents, des caractéristiques propres sur le courant et la géographie qui affectent notre parcours de course. C’était bien de compétitionner à Marseille et de commencer à connaître le site.
Nous nous sommes également entraînées avec un bon groupe d’équipes en 49er FX, ce qui a favorisé un environnement compétitif afin de mesurer nos habiletés contre des équipes parmi les meilleures au monde.
À l’exception d’un peu de français, qu’avez-vous appris dans les eaux de Marseille?
Mariah : Au cours d’un cycle olympique, plusieurs équipes de partout au monde se rendent dans les sites olympiques afin de recueillir de l’information et des données. D’avoir des notes détaillées sur l’endroit permet aux athlètes d’avoir l’esprit tranquille et ça les aide à se sentir préparés pour ce que les courses pourraient être lors des Jeux olympiques. Nous avons pris une tonne de notes quant aux types de condition que nous avons eu au cours de nos 10 jours d’entraînement là-bas et nous espérons de continuer à bâtir de nos notes au cours des deux prochaines années.
Avez-vous des apprentissages que vous avez eu à Marseille et que vous pourrez mettre en application lors de votre prochaine compétition?
Ali : À Marseille, nous avons beaucoup travaillé en situation de vent léger et sur notre technique. Nous avons emmagasiné beaucoup d’apprentissages-clés dans ce secteur que nous amènerons également avec nous dans les compétitions futures.
Comment est-ce motivant de s’entraîner au site de la voile pour les Jeux olympiques de 2024?
Mariah : C’était incroyablement motivant! Pendant notre présence, il y avait des équipes parmi les meilleures en 49er FX qui s’entraînaient également, alors c’était un camp compétitif où nous avons beaucoup appris. Ali et moi avons ri quant au fait que c’était motivant car nous avons navigué pendant 10 jours consécutifs sans journée de repos. Nous travaillons lentement sur notre français. Revenez-nous voir en 2024!
Lors de la Coupe du monde Hempel de World Sailing et lors de la Semaine olympique française, vous avez respectivement pris les 29e et 11e positions. Quelles étaient vos réactions avec ces résultats?
Ali : Les deux régates et résultats nous ont donné un apprentissage incalculable. Nous sommes concentrées sur le processus et nous mettons les morceaux ensemble. Nous sommes confiantes que lorsque nous faisons cela, le résultat suivra. Nous voyons un progrès significatif au sein de notre équipe et cela reste notre focus.
Aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, vous avez pris le 16e rang. Quelle était votre réaction à la suite de ce résultat?
Mariah : En allant à nos premiers Jeux olympiques, nous voulions garder nos attentes basses et faire le mieux que nous pouvions. C’est sûr que nous aurions aimé faire mieux, mais de partir des Jeux avec une 16e position selon les circonstances qui ont précédé les Jeux, a été une grande source de motivation afin de pousser encore plus fort pendant ce cycle olympique et d’essayer quelque chose de nouveau.
À la suite des Jeux de Tokyo 2020, comment avez-vous trouvé la motivation pour un autre cycle olympique vers Paris 2024?
Ali : Se rendre aux Jeux de Tokyo a été un défi pour notre équipe. Nous avons été frappées par la maladie et les blessures. Nous sommes revenues de ces Jeux avec un sentiment d’un travail inachevé. Nous sommes extrêmement confiantes avec l’éthique de travail de notre équipe, notre détermination et nos habiletés, et nous croyons que nous devons seulement mettre les morceaux ensemble.
Pendant ce cycle olympique, nous sommes simplement concentrées à devenir les meilleures navigatrices que nous pouvons être. Notre but ultime est de gagner une médaille olympique pour le Canada en 2024, mais nous sommes concentrées sur le processus et à nous améliorer à chaque jour. Nous voulons déterminer notre propre définition de succès et nous sommes motivées chaque jour à poursuivre notre courbe d’apprentissage. Nous nous sentons extrêmement chanceuses d’avoir l’opportunité de faire ce que nous aimons et de viser l’excellence à chaque jour.
Il y a une belle bataille canadienne d’être la meilleure équipe canadienne entre vous et celle des Lewin-LaFrance. Comment voyez-vous cette rivalité?
Ali : Nous avons chacun nos propres objectifs individuels et, pour notre équipe, nous sommes simplement concentrées à devenir les meilleures navigatrices que nous pouvons être. Nos buts ne sont pas limités à se qualifier pour une simple épreuve et, ultimement, nous célébrons les succès de tous les navigateurs canadiens.
Sur quel aspect travaillez-vous plus spécifiquement présentement?
Mariah : Présentement, Ali et moi sommes à la maison et nous nous concentrons sur notre condition physique et notre santé. Nous étions parties du Canada depuis le début de janvier jusqu’à la fin de mai. D’être sur la route pour une si grande période de temps peut être épuisant pour nos corps. Vous ne pouvez pas toujours compter sur l’équipement d’entraînement ou l’aide que vous avez besoin à chaque endroit oz vous êtes. Afin d’aller en Europe en juin, nous passons du temps à bâtir notre force et nous chargeons nos batteries en préparation des événements à venir.
Qu’est-ce qui s’en vient pour vous au cours des prochains mois?
Mariah : En juin, nous irons à Kiel, en Allemagne, pour un camp d’équipe et à la régate Kieler Woche. Nous nous rendrons rapidement par la suite à Aarhus, au Danemark, pour nos championnats européens. Puis, nous reviendrons au Canada afin de nous préparer pour les Championnats du monde en Nouvelle-Écosse.